Origine et histoire des Arcades romaines
Les vestiges des arcades romaines d'Avignon, dans le Vaucluse, sont des monuments antiques classés au titre des monuments historiques le 7 septembre 1978. Peu d'éléments de l'époque romaine d'Avenio sont encore visibles en ville ; seules quelques traces subsistent rue Saint-Étienne, rue de la Petite-Fusterie et rue Peyrollerie. Les arcades, construites en grand appareil, mesurent 4,60 m de hauteur pour 2,50 m de largeur et forment une longue structure de soutènement s'étendant sur plus de 250 m. Une seule arcade est apparente en élévation ; les autres sont enchâssées dans les murs des habitations. Au n°28 de la rue de la Petite-Fusterie a été repérée une colonne double cannelée sur une hauteur correspondant à trois étages (8,2 m), qui semble reposer sur un piédroit d'arcade non visible. La présence de cette colonne laisse supposer l'existence d'une colonnade au-dessus des arcades, formant une galerie ouverte vers le fleuve. Au XIXe siècle, la tradition locale a proposé des hypothèses fantaisistes : que les remparts romains d'Avignon reposaient sur ces arcades pour se protéger des débordements du Rhône, ou que les arcades servaient de loges pour des bêtes destinées à des jeux dans un cirque très hypothétique. Les recherches archéologiques montrent plutôt que cette longue structure de soutènement doublée d'arcades délimite une vaste esplanade identifiée comme le forum, en relevant le sol de plus de 4 mètres. L'utilisation précise de l'espace ménagé par les arcades demeure incertaine : il a été proposé qu'il s'agisse d'entrepôts (horrea) ou d'un portique semi-enterré (cryptoportique).
